Les Haïkus de Wanda

Solidaire est la nuit

Solitaire je suis

Que de barrières je pose

Afin que personne n’ose

.

Immanente et immatérielle
je fuis la raison, le plan la ligne
le point est mis, la fin s'accroche
vacuité de la vie, lacune, oubli

.

Coin coin fait le lapin
Boule de poils, grands yeux
Que je crève d'un doigt
Que je veux malicieux

.

Cours Freddou, file
le vent s'emporte
la colère du concombre
réinvente l'alphabet sombre

.

Coulent les comms

Rien ne retient

Le parachutiste dévoilé

Ne peut que tomber

.

Harmonica harmonique

Pitié décrédibilisante par ma langue

Vive et acide je suinte

Le tourment et la crainte

.

Sa main pourra y voir... quoi ?

Toi...  pas vivant, mais mort.

Salaud !

Au chant crépitant du bois

Flambant haut, la faim

Croquant brûlant bouffant

Annihilant à jamais

Son but, sa foi, sa chair

Survivant à un amour du corps

Aujourd’hui aimant, puis haïssant, puis... mourant.

.

Énième haine d’haleine pleine

vice vissé au pelvis

Là je suis, là il tombe

Déréliction d’abandon

.

Parce que, Freddou d'amour,
les étoiles sont de mer
et les mères sont vicieuses
alors que les pères...
ni cieux...

.

Je sais que tu m'aimes,
même si tu ne me l'as jamais dit
pas comme cette Freddou
qui la ramène
toujours tout à elle

.